Les secrets de l'ascension d'une -future- grande magicienne :p

Ahem... Sans trop se préoccuper de la signification du titre, voici les souvenirs d'Ysa sur son apprentissage avec Olnorioüs.

On commence avec leur première rencontre, quand Ysabel n'avait que 12 ans et qu'elle vivait dans les bas quartiers d'une ville pauvre avec ses parents et ses 6 frères et soeurs.
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 Il y a 4 ans.....

Aujourd’hui  j’étais heureuse parce qu’il y avait une exécution sur la Grande place. Non non, ne vous méprenez pas, je ne suis pas une folle sanguinaire mais qui dit exécution dit beaucoup de monde venu se donner des frissons ou du plaisir et qui dit beaucoup de monde dit… beaucoup de bourses à voler ! Vous suivez la logique ? Bref, c’était toute guillerette que je me rendis sur les lieux : maman serait fière de mon butin et j’aurais droit à une plus grande part au diner !
Comme quoi, le malheur des uns faisait le bonheur des autres !
Quand j’arrivais, je vis qu’une estrade avait été installé et dessus se tenaient trois hommes : le bourreau, affutant sa hache, le prisonnier, tremblant de peur  et un petit homme rond qui lisait tout haut les méfaits de ce dernier. Quant à moi, je me mis au travail : la Grande place était, comme je l’avais espéré, remplie d’hommes et de femmes. Tous avaient cette lueur d’excitation dans le regard, ça me fis frissonner : la nature humaine pouvait quelque fois être effrayante.
Trois, quatre bourses plus tard, après m’être tordu les mains dans tous les sens, je décidais de m’en prendre à une cible facile : un homme vêtu d’une longue cape de voyage. En effet, avec l’épaisseur de l’étoffe, il aurait du mal à sentir mes doigts et puis, si c’était un voyageur, il ne devait pas être aussi attentif que les autres qui eux, étaient habitués aux pickpockets de mon quartier. Cependant, alors même que mes doigts pénétraient dans sa poche, l’homme se retourna d’un geste vif et m’empoigna le bras droit. J’étais effarée : jamais encore, on n’avait réussi à me prendre sur le fait. La peur me saisit enfin car je réalisais que le voyageur ne manquerait pas de me dénoncer. Je me débattis de toutes mes forces, en vain.
-« Tu ferais bien de remettre ces bourses à leurs places si tu ne veux pas que j’en parle aux autorités »
L’homme avait une voix grave. Je percevais sous son capuchon ses yeux d’un bleu acier. Il me lâcha le bras mais son regard continuait de me fixer. Ce n’était pas comme si j’avais le choix… Lentement je remis toutes les bourses ,sauf la dernière qui était la plus remplie, bien au chaud dans les poches de leurs propriétaires. Je comptais m’enfuir grâce à la densité de la foule mais une voix m’arrêta.
-« Toutes les bourses »
Cet homme avait des rayons X à la place des yeux ou quoi ? Je soupirais et remis la dernière bourse. J’allais me faire disputer ce soir...
-« Bien »
Le voyageur se tenait à nouveau devant moi. Il sourit devant mon air affligé.
-« La lesté de tes doigts est impressionnante pour ton jeune âge.  Je suis un magicien itinérant et je suis à la recherche d’un ap… »
Mais je ne l’écoutais pas : derrière lui, le bourreau avait levé sa hache bien haute dans le ciel et se préparait à couper la tête du malheureux prisonnier. Toute l’assistance, moi y compris, retenait sa respiration. J’étais pétrifiée, je n’avais encore jamais vu de morts. Mon champ de vision s’obscurcit tout à coup. C’était encore ce foutu voyageur qui se plaçait contre moi et me bouchait la vue.
-« Je ne crois pas que ce genre de spectacle soit destiné à la vue de quelconque être humain, surtout aussi jeune que toi. »
On entendit le bruit de la hache s’abattre puis la foule laissa éclater sa joie. J’étais horrifiée.
Et puis, que venait faire cet homme ici, si ce n’était pas pour regarder l’exécution ? Ce type était louche.
Je commençais à m’échauffer.
-« Bon ! Si vous ne me dénoncez pas et si je ne peux pas voler votre bourse, alors au revoir ! »
Et sur ce, je le plantais là.